Cher toi qui fait partie de ma vie

Je ne sais pas si c’est la «procrastinatrice» de haut niveau en moi qui me fait écrire ça (parce que oui, tous les moyens sont bons pour éviter les mille et une lectures et les mille et un travaux universitaires) ou si c’est seulement mon petit hamster qui fait une fois de plus fait des siennes… Mais ce soir, je suis inspirée. Ce soir, j’ai envie de me vider la tête ben comme il faut. Ce soir, j’ai envie que tu saches quelque chose. C’est pourquoi, une fois de plus, j’ai fait aller mes petits doigts sur mon clavier. Je ne suis pas capable de te le dire alors je te l’écris.

Si tu me connais un peu/beaucoup, ces prochaines lignes s’adressent à toi. Comme j’«overthink» sur à peu près tout, je me suis mise à penser que si tu fais partie de ma vie, y’a des choses que tu dois savoir sur moi. Alors ça va comme suit :

Cher toi qui fait partie de ma vie, sache que :

J’ai peur ;

J’ai un aveu à te faire drette là en partant… Je suis «insécure». J’ai peur. J’ai la trouille. J’ai l’impression de vivre ma vie les deux pieds sur le bout d’un tremplin de 50 mètres, les orteils qui pendent dans le vide comme si j’allais tomber pis que j’allais pogner le pire des flats (si tu ne sais pas c’est quoi 50 mètres, rassure-toi, moi non plus je n’arrive pas à le visualiser, mais ça sonnait ben ben haut pour ma petite conscience)… Bon c’est fait, c’est dit… Voilà, on peut poursuivre…Y’a de bonnes chances que si tu me connais un peu, ce n’est pas la révélation du siècle… T’étais probablement au courant juste à me voir aller! J’ai tendance à avancer avec un pas en arrière, juste pour être certaine d’avoir un peu de stabilité au cas où la vie déciderait de me donner un gros swing vers l’avant.  J’ai peur. Bon Dieu que j’ai la trouille. J’ai peur de ne rien faire de bon dans la vie. J’ai peur de ne pas être heureuse (même si je n’ai aucune raison de ne pas l’être). J’ai peur de couler mes cours à l’université (je le sais, je devrais étudier au lieu d’écrire ces quelques lignes). J’ai la chienne de perdre les gens que j’aime, j’ai peur de te perdre en fait (je suis terrorisée par cette idée même). J’ai peur de ne pas assez profiter de la vie. J’ai peur de ne pas aimer ma future profession. J’ai peur de ne pas être à la hauteur de tes attentes et j’ai peur de ne pas être à la hauteur dans tout ce que j’entreprends. J’ai peur de ne pas assez aimer. J’ai peur qu’on ne m’aime pas assez. J’ai peur qu’un jour, je sois atteinte d’une grave maladie. J’ai peur de ne pas être en mesure de m’autosuffire. J’ai peur de ne plus être indépendante. J’ai peur de ne pas voir et découvrir le monde. J’ai peur de vivre une vie qui n’a pas de sens pour moi. J’ai peur de mourir. J’ai peur d’avoir peur en fait. La plupart de ces peurs-là sont dans ma tête, un peu comme des monstres sous notre lit quand on est petits. Je les imagine même si je sais qu’elles n’existent pas. J’ai peur pour vrai, même si je sais que je n’ai aucune raison valable d’avoir peur. Je n’ai aucune raison d’avoir peur parce qu’avec l’entourage que j’ai «je roule en Cadillac». J’ai des amis pis une famille en or, toujours disponibles, à l’écoute et qui surtout m’aiment comme je suis (de quoi dissiper pis faire fuir ben des peurs). Admettons que je n’ai vraiment pas à me plaindre, j’ai la famille pis les amis les plus «sa coche». Sur une échelle de 1 à 10, mon entourage se mérite un 100 tsey. Alors toi, qui me côtoie de près ou de loin, qui m’endure un peu ou beaucoup et surtout qui m’aime comme je suis (je l’espère)… jamais je ne te dirai assez MERCI !

Je doute ;

Je. Doute. De. Tout. Oui. Même de ce que je vais manger pour déjeuner (aussi, je doute parfois de mon âge, deux personnes se reconnaîtront ici… sachez que je suis désolée!). Si je doute du fait que j’ai vraiment envie de manger une toast au beurre de peanuts, imagine à quel point je doute de toutes les autres sphères de ma vie. Je suis sincèrement désolée si par mes doutes, je te fais douter de quelques manières que ce soit. Je t’assure ce n’est aucunement voulu (enfin une certitude) !

Je pense trop ;

J’pense qu’après le début de mon texte, ce n’est plus un secret ça non plus. En fait, si tu me connais un minimum, est-ce que ça a déjà été un secret pour toi ? Je pense trop. C’est simple, j’ai le cerveau qui réfléchit 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Des petites vacances y connaît pas ça lui. Je remets en question tout ce qui me passe par la tête. C’est tout juste si y’a des jours où je ne remets pas en question ma propre existence. J’suis ben bonne pour donner des conseils, mais quand vient le temps d’appliquer ces mêmes conseils dans ma vie… OUPSIE… Je réalise que y’en aura pas de facile ! Ça a toujours l’air d’une bonne idée quand je conseille quelqu’un. Par contre, quand vient le temps de moi-même appliquer ces conseils et idées, c’est comme si la vie essayait de me faire réaliser que je suis l’exception à la règle ! Ça fait que je suis continuellement en train de penser. Je ne sais pas si je pense trop parce que je doute ou si je doute parce que je pense trop, mais bon essayer d’élucider cette question serait comme essayer d’élucider le mystère de l’œuf et de la poule. IMPOSSIBLE ! Pis au final ça me ferait juste encore plus penser pis douter… Ça fait que ça fait un bout que j’ai accepté le fait que j’ai un cerveau hyperactif.  Ps… si tu me côtoies sur une base régulière… Je m’excuse. Je m’excuse si parce que je pense trop, j’ai parfois l’air dans la lune, si parfois j’ai l’air bête ou antisociable. Ça fait ben des «si», mais c’est comme ça que ça s’passe dans la tête de quelqu’un qui «overthink» tout le temps.

J’ai l’air bête ET antisociable ;

J’aimerais mettre quelque chose au clair ici… Si tu penses que je ne suis pas au courant que j’ai l’air bête, la seule chose que j’ai envie de te dire c’est : MAUVAISE RÉPONSE. Je le sais, j’ai l’air bête et saches que je l’assume all the way. Je pourrais m’excuser d’avoir le même air que Grumpy Cat, mais ça serait m’excuser d’être moi (ri-di-cu-le pas vrai ?). Parce que oui j’ai l’air bête et c’est probablement parce que je suis gênée et que je ne suis pas capable d’avoir l’air joyeuse en permanence. J’admire les gens qui ont l’air de vivre au septième ciel tous les jours de leur vie. Pour vrai c’est un art. Je ne suis pas comme ça. J’ai le visage transparent, tu peux facilement y lire mes pensées (pas mes émotions, ça c’est une autre paire de manches)… Par contre, ce qui est fantastique des gens comme moi (un peu trop transparents), c’est que quand on sourit et qu’on rit… y’a de fortes chances que ce soit de bon cœur et vrai. Je ne suis pas aussi bonne que Météo Média dans les prédictions, mais je te dirais que si j’assume le fait que je ne suis pas toujours de bonne humeur, y’a de bonnes chances que quand je le suis (de bonne humeur, que je souris et que je ris) ce soit pour de vrai et non juste un air que je me donne. J’aimerais aussi que tu saches que je ne suis pas antisociable (même si je peux parfois en avoir l’air). Je n’aime juste pas ça parler pour rien dire et j’ai souvent l’impression que je dérange, alors j’aime mieux ne rien dire que de parler pour dire des choses insignifiantes (non, mais y’a tu rien de plus «gossant» que quelqu’un qui parle pour rien dire pantoute… OK le verbomoteur calme-toé. On le sait que tu as besoin de t’exprimer, mais nom de Dieu, trouve quelque chose de pertinent et d’intelligent à dire) !

Je suis solitaire et indépendante ;

Je suis solitaire. Pas comme le jeu de cartes là, mais comme dans «je suis bien seule». J’ai besoin de mes moments de solitude. Alors toi, chère personne qui me fait partie de ma vie, je t’en pris, ne te sens pas offusquée lorsque je décline ton offre de sortir. Ne te sens pas offusquée si jamais je te repousse. J’ai besoin de temps. Du haut de mes 21 printemps, je suis une solitaire assumée et pour être honnête avec toi, ça me va. Ça me va parce que je ne suis pas solitaire pour rien. J’ai été blessée, j’ai eu de la peine, j’ai échoué et tout ça a fait en sorte que je me suis construit un mur pour me protéger le cœur et la tête. Toi, cher humain qui me côtoie (de près ou de loin), je t’en supplie, sois patient. Je te promets que je laisserais tomber quelques briques ici et là et que petit à petit je vais le déconstruire mon fort !   Une petite nuance avant de terminer ce texte, oui je suis solitaire (c’est passager, je pense bien), mais je suis aussi indépendante et ça je tiens à le rester jusqu’à mon dernier souffle !

Mais bref…

C’est vrai j’ai peur, je doute, je pense trop, j’ai l’air bête/antisociable puis finalement je suis solitaire et indépendante. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, ce texte se veut une grosse lettre de remerciement et d’amour à tous les gens qui m’entourent de près comme de loin, qui m’endurent un peu ou beaucoup et surtout qui m’aiment comme je suis (je l’espère)… Jamais je ne te remercierai assez d’être dans ma vie et de rendre cette dernière un million de fois meilleure. Tu me permets d’en profiter au maximum, d’avoir moins peur, de moins douter, de moins penser et surtout de moins stresser. Tu me permets d’être moi et ça, c’est le plus beau cadeau que tu puisses me faire !  Je le sais que j’ai dit que je n’aimais pas les gens qui parlaient pour rien dire et que ca m’a pris près de 2000 mots pour au final te dire qu’une seule phrase, mais elle est très importante et je voulais que tu comprennes bien toute son ampleur… Cher toi qui fait partie de ma vie, merci infiniment d’être toi.

3 réflexions sur “Cher toi qui fait partie de ma vie

  1. Audrey, c est un cadeau de lire ton article et m a vraiment toucher,
    et, sache que notre rencontre me souviendrai toute ma vie, m a beaucoup aider
    et, je suis suivi par spécialiste une fois par 3 mois, parle très peu….et , m
    dis apres 3 ans parle tres peu,,,juste pour médicaton. Mais, vous allez toujours aussi vite
    vous devez être épuisée. Et, vous ne respirez pas étouffer par les deuils ou autres. Bien oui, s atténue avec le temps, mais, j vais tout faire pour être bien dans mon cerveau lequel comme
    une laveuxe toujours à SPINT. eT, J étouffe par en dedans quand pense à maman, sachant quelle est aupres son amour, j ose pas trop en parler, car , les gens jugent facilement et,
    j pleure en silence au cas cela dérange. Des années avant il a 10 ans ai fais travail sur deuil
    et, que ce soit 3 ans ou moins,,,ou plus, personne ne peut mesurer la peine qui nous habite.
    Alors, ai débuté cours afin ¸etre mieux et alimentation . Mon fils Joey , dont en suis très fière
    a son condo , son emploi et joue tennis ,,golf..baseball pour son employeur Bombardier et,
    bientôt au hockey après travail pour sa compagnie et va chez énergie cardio. Moi, depuis 2 semaines ai débuté marche rapide , avec mon podomètre et mes basquets.

    Audrez, tu ne peut mesurer tous le bien et bien moi je te dis . Tu est une chic fille
    et,, moi j marche vite. Parle vite et je change de sujet souvent,,,,c est que cela doit
    faire trop mal. Un exemple à suivre et un auteur non reconnue , m a fais verser des larmes et
    merci….les larmes sont la lessive du coeur. permets moi de te remercier de ta générosité
    et, n hésite jamais si tu a besoin de parler ou autres, je serai là pour toi.
    voudrais-tu remercier ta mamie que j aime de tout mon coeur, qui m a dis quelle marchait avec son ptit sac. M a motiver à faire de même et oui ca fais du bien. les endorphines , dopamine etc montent au cerveau, et notre cerveau apres 1/2 heure en bénéficie. Les cellules du bonheur m avait répondu quand lui avait mentionné .je me sentais mieux apres une marche…et c est Jimmysévigny un être vrai et ce fut aupres lui et chantal lacroix.

    Je t encourag à continuer d écrire , un auteur que te lire est comme un roman , vécu`, Bravo et comme j suis fière de toi. Merci m avoir donné la chance de te lire, sincerement,

    Josée xxx
    ps; voudrait tu embrasser ta mamie que j aime depuis toujours et ai h¸ate d aller vous voir,
    quand vous le jugerez à propos;
    ,

    A

    J’aime

Laisser un commentaire